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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 09:42

L'année dernière, en bons parents, on s'était dit qu'on irait se renseigner pour mettre Poupette dans une Preschool vers ses 15 mois pour la sociabiliser.
Mais moi, en bonne maman collée à sa fille, j'ai repoussé, repoussé et repoussé... jusqu'au jour où on s'est dit : "on verra après l'été".
L'été n'est pas terminé, mais nous avons fini par revenir à Delhi. A peine arrivée sur le tarmac que mon homme m'a emmené visiter ces preschools.

C'est parti : allons visiter celle qui se situe à 2 min à pied de la maison (lorsqu'il s'agit de pieds d'adultes... avec des petits pieds, c'est un peu plus). Dans un appartement au 1er étage (un escalier à monter & à descendre donc), 2 pièces principales : une salle de jeux avec des jouets & une salle pour la collation & les dessins. Un peu vieillot, mais ça semble pas trop mal... Y'avait pleins de petites têtes (d'expatriés essentiellement) qui sont venus nous saluer...
Next : la 2è preschool est plus loin (voiture donc... 15-20 min si ça roule ?). Au rez de chaussée, mini ère de jeux extérieure, mais sur la grande rue... c'est plus à l'indienne...
On ne réfléchit pas beaucoup, on opte pour la 1ère.
Elle nous conseille de commencer le 3 septembre, car elle s'en va & qu'il y aura une nouvelle "directrice-maitresse".

3 septembre 2012
Après 10 jours de stress intense (pour ne pas dire de panique à bord), une nuit de quasi insomnie, je me lance & emmène ma petite puce à son école. A son arrivée, elle est rapidement prise en charge par une "nounou" qui lui montre les différents jouets. Elle fait 2 petits tours de tobogan. J'observe tout cela du couloir. Il n'y pas vraiment de place pour rester, pour se mettre en retrait. On est en Inde, rappelons-le : on fait comme on peut. Elles vont toutes les 2 dans l'autre pièce pour faire des dessins... et en bonne mère ingrate, je m'éclipse.
Je pars, malheureuse comme les pierres d'avoir laissé ma fille, qui elle, ne semblait pas triste (il vaut mieux que cela soit dans ce sens)... et je prends mon mal en patience durant les 2h30 que durera cette séparation... (Oui, je sais, en France on fait l'adaptation,blablabla, mais ici, c'est l'Inde).
Durant ce temps, je guette mon téléphone en me demandant comment ça se passe, si elle pleure, etc...
Mais au fond de moi, je connais ma fille : elle ne pleurera pas & elle s'amusera... Enfin s'amuser, p-être pas au 1er jour. Elle va observer, copier qq gestes, prendre le temps de se familiariser avec ce nouveau décor...
12h : je vais la chercher. Elle est assise à côté de ses camarades : ils fêtent le départ d'un petit garçon dont c'est le dernier jour (demain, il rentre à la maternelle de l'école française). Elle me voit, me jette des petits regards.. Après 5 bonnes minutes, réclame à se lever pour venir me voir. Tout semble normal, elle n'est pas effrayée.
Sur le retour, je l'ai prise & serrée dans mes bras ; je lui ai beaucoup parlé & elle va bien...

Je crois que nous avons réussi notre rentrée...
On y retourne mercredi.
Pour le moment, ce sera 3 matinées par semaine... et après, on verra.

 

Poupette-Sac-60.jpg

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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 11:12

L'expatriation, je crois qu'on ne peut comprendre qu'en la vivant.
Chaque expérience est unique par la personnalité des protagonnistes, mais également par le pays d'accueil.
Nous n'avons pas forcément choisi le plus facile en venant vivre à Delhi, mais nous y sommes...
Ce pays, nous y aurons vécu (normalement) 3 ans de nos vie.
Ce pays aura vu naître ma fille.
Ce pays, je l'aime & je le déteste.
En ce moment, je le déteste.

J'attaque donc ma 3è & dernière année. Elle sera forcément différente des précédentes.
Ma 1ère année était celle de la (fin de ma) grossesse, celle de ma découverte de la maternité. L'Inde n'était pour moi qu'un décor que j'observais depuis ma fenêtre... Je n'ai pas vraiment saisi (pas cherché non plus) les codes de ce pays & je l'ai presque fui pour me "réfugier" en France l'été 2011.
Ma 2è année, je l'ai commencée à reculons (je ne voulais pas monter dans l'avion). J'ai pris sur moi & j'ai accepté de laisser davantage ma fille en allant faire moult activités de desperate housewife (disons-le !). J'ai fini par trouver un équilibre & une vie quotidienne assez remplie.
De nouveau, la "rupture" avec un nouvel été, celui de 2012. Profitant de la vie en France, j'en oubliais presque les galères indiennes qui me paraissaient bien loin. Mon homme, rentré plus tôt, me contait tous ces désagréments dont il est difficile de passer au travers (voire impossible)... je les percevais de si loin...

Fin août 2012 : le retour !
Je le connais ce pays, je sais comment il fonctionne... Et pourtant, le retour est plutôt surprenant, car assez violent. Pas aussi violent qu'à la 1ère arrivée, mais qd même.
Il faut se refamiliariser avec le décor (un rideau de pluie : merci la mousson,) retrouver les galères (pluie avec ses infiltrations d'eau, fuites dans la maison... coupure d'électricité, etc etc etc...)...
Je ne sais pas exactement comme appréhender cette dernière année : profiter tout en pensant au retour.
Penser à ce qu'on veut ramener, penser à ce qu'il y aura à faire à Paris.... Mais tout cela c'est dans un peu moins d'1 an : avant ça, il y a tout de même quelques mois !
On peut dire qu'il y a de l'ambivalence dans l'air !
Mais je vais essayer de penser à moi, profiter de ces derniers mois, tout en préparant tout doucement mon retour.
Retrouver une vie parisienne, retrouver une vie professionnelle... et découvrir ce qu'est une vie familiale parisienne :)

J'ai l'impression que quelque soit l'endroit où l'on vit, on s'adapte... Il faut toujours un temps pour retrouver ses marques... d'autant plus lorsque le fossé est grand entre ces 2 endroits.
Cette expérience enrichissante permet de puiser au fond de soi & on en sort encore plus fort !!!
La rentrée des classes a lieu cette semaine, ce sera également la reprise des activités. Je vais retrouver un planning un peu similaire à l'année passée : je vais juste rajouter une activité perso "réviser la médecine" pour être au point pour mon retour professionnel.

C'est décidé, ma 3è année sera belle...
Allez, tout ira bien, n'est-ce pas ?
cerveau.jpg

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24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 13:46

 

En ce moment, c'est la mousson en Inde.
Je ne sais pas si vous en avez déjà entendu parler, mais il faut le voir pour le croire !
Ce déluge de pluie, cette concentration d'eau qui tombe du ciel en l'espace de qq minutes, d'1h... c'est tout juste assez incroyable. Il arrive que la pluie soit intense, mais parfois il ne vaut vraiment mieux ne pas être en dessous, car on dirait qu'on nous verse un seau d'eau géant sur la tête.
Voici le joli spectacle auquel j'ai eu droit le lendemain de mon arrivée après 1h ou 2 de pluie : ma rue inondée.
Ma maid est arrivée sous son parapluie avec de l'eau jusqu'à mi-mollet... et ailleurs, cela pouvait être jusqu'aux genoux.

Mousson-blog.jpg
Il faut chaud, cependant nous ne dépassons pas ls 35°C, mais c'est surtout cette humidité qui est désagréable, augmentant ainsi les températures ressenties.
Le ciel est gris, c'est un peu triste..
Vivement la fin de la mousson, mais il faudra attendre quelques semaines.

A bientôt
S.

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 09:22

Minuit, minuit 30, 1h... Punaise, les minutes défilent & impossible de trouver le sommeil : la chaleur (cette saloperie de canicule, nocturne qui plus est), le stress du départ, le stress du voyage... L'heure du réveil approche grandement : vite, dormir !!!

5h45 : ding dong, il est l'heure de se réveiller...
Douche, habillage, rangeage (fermage du lit parapluie, soyons sympa !), etc... Mais au final, j'en laisse pas mal à ma maman qui m'a dit "laisse, je le ferai" (ok !!!!)

7h15 : tous les bagages sont dans la voiture (devant, derrière, au milieu)

7h40 : Parking de Roissy
7h45 :Les bagages sont dans les 2 charriots
7h48 : On attend l'ascenseur
7h55 : On attend toujours l'ascenceur
8h05 : Bon, et pour l'ascenseur, c'est pour quand ?
Nous étions au -1... et à chaque fois que la porte s'ouvrait, c'était plein : plein de gens qui venaient de plus profond dans la terre ou du ciel ! A ce rythme-là, on va mettre autant de temps pour passer du -1 au 2è, que de la maison à l'aéroport.
8h12 : On monte dans l'ascenceur, qui descend, mais pas grave, on a une place.

8h20 : Enregistrement : je suis avec un boulet une puce de 21 mois, laissez-moi passer devant tout le monde !!!!

8h45 : Passage de la douane, puis le métro, l'ascenseur, les portiques de sécurité (poussez-vous, boulet de 21 mois : priorité !!!!!)
9h20 : Arrivée en salle d'embarquement après une traversée des boutiques duty free (ah si seulement j'avais été riche, j'aurais pu dévaliser toutes les boutiques d'ultra marques chicos... mais non, j'ai juste acheté une viennoise au chocolat & un jus de fruits qui m'a littéralement ruinée : le sac Vuitton attendra (je n'aime pas Vuitton, ça tombe bien)... Je n'ai même pas osé regarder ces sacs que je n'aurais jamais... et puis revenir en Inde avec un sac en cuir, c'est un peu vache (sacrée) )

10h : Euh, c'est pas l'heure d'embarquement ? Non... (normalement si, c'est marqué sur mon billet)
10h20 : Pas là non plus ? Non...
10h45 : Ce n'est pas maintenant qu'on est censé décoller ? Si, mais non.... (en même temps, 3è année et 3è retard... j'ai l'habitude)

11h15 : Embarquement (tout arrive)
11h45 : Décollage (1h de retard seulement, ils s'améliorent avec les années)

 

avion-copie-1.jpg

 

8h30 de vol...
8h30 à somnoler 2 secondes & demi, surveiller Poupette, nourrir Poupette, changer Poupette, faire boire Poupette, servir de lit à Poupette pendant 1h30-2h durant l'heure du repas, mais hourra qd mm car = 1h30-2h de tranquillité (et de crampes aux bras), à regarder un film en entier (Le Prénom mais avec 53 interruptions de "je vais chercher Poupette", de "Poupette a appuyé sur l'écran") et un demi-film (Cloclo), à papoter avec une copine qui était assise de l'autre côté du couloir (ça c'était LA bonne surprise de la salle d'embarquement : merci Krishna !).

23h, heure locale : Atterissage en douceur avec des petites gênes pour Poupette qui se bouchait les oreilles... qq gorgées d'eau & ça roulait (volait).


23h20 : Retrouvailles avec mon homme, heureux de retrouver ses petites femmes... surtout sa fille déjà changée en 3 semaines.

23h25 : Récupération de ma tonne de bagages.

Me voilà de retour à Delhi.
Je retrouve mes marques &  je me prépare pour de nouvelles aventures pour ma dernière année indienne !


Bises

S.

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 11:14

Cela fait déjà une semaine que je suis à Paris.
Après un vol de nuit correct, une puce qui a dormi 3-4h sur mes genoux.... et des douleurs aux bras, aux jambes, aux fesses pour ma part, tout semblait bien se passer jusqu'à l'atterrissage.
A l'amorce de l'atterrissage, je voyais bien que le ciel était bien nuageux, vous savez les nuages bien bleu-gris qui n'annoncent rien de beau. Ce fut un petit tour de montagnes russes avec quelques trous d'air.... et un petit moment "boite de nuit" avec tous ces éclairs. J'avoue que plus je prends l'avion et plus j'ai peur.... et là, j'ai fondu en larmes tellement j'ai flippé.

La transition Delhi-Paris reste "surprenante" & j'apprends à retrouver mes marques dans ce cadre que je connais pourtant si bien, voire par coeur.

 

avion-paris.jpg


Il faisait 45°C avec du soleil.
Il fait 20°C avec de la pluie.

Je débarquais dans l'épicerie, je demandais ce dont j'avais besoin et je me faisais livrer.
Je déambule dans les rayons avec mon caddie, réalisant ce que peut être "la société de consommation".

Je me déplaçais en voiture avec mon chauffeur.
Je me déplace à pied, en poussette, en voiture (je conduis !) en bus, en train, en métro.

Je ne savais plus ranger, faire la vaisselle, le repassage, etc.
C'est le bordel... ah oui ? y'a personne pour ranger, laver, repasser à part moi.

Je restais tranquillement chez moi, ma maid gérait tout.
Cela sonne à la porte. Personne n'ouvre ? Si... moi !

Je ne faisais jamais mon lit le matin, mais il était toujours fait le soir, au moment du coucher.
Mon lit n'est jamais fait et je me couche dans un lit défait.

Des klaxons, des cris de vendeurs, le bruit de la scie, etc... étaient les bruits environnants.
Ici, c'est le silence.... au point qu'en début de semaine, j'avais l'impression d'avoir des accouphènes.

Là-bas, il n'y a pas de trottoirs, des trous, des bosses, des déchets partout...
Ici, il y a des crottes de chien.

Ma fille voyait des chiens, des chats, des singes, des vaches, des cochons, des chameaux...
Ma fille ne voit que des chiens &  des pigeons

Avant la gare Saint Lazare était en travaux.
Maintenant il y a tout plein de magasins.

Avant Paris, c'était ma ville, que je voyais sans voir.
Maintenant, je vois Paris comme une touriste & sur un pont, je me suis dit "si j'avais mon appareil, j'aurais pris une photo".


J'étais à Delhi, je suis à Paris.
Si je suis ravie d'être en France, mais j'ai le sentiment que chez moi, c'est à Delhi...


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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 09:04

Nous arrivons à la fin de l'année scolaire.
A Delhi, les élèves sont en vacances depuis vendredi soir, sauf les "grands" qui passent les examens (bac, brevet....).
Pour beaucoup de familles, le gong des congés d'été a donc sonné !

 

valises.gif

 

Nous assistons donc à une belle vague de départs : décollage pour la France pour la majorité.
Si nous sommes beaucoup à nous donner rendez-vous en septembre, il faut aussi dire "au revoir", "adieu" à d'autres qui s'envolent vers d'autres horizons (en France ou ailleurs). Les chemins se croisent & se décroisent, cela donne un drôle de sentiment... Nous avons vécu une parenthèse de notre vie sans savoir ce qu'il en restera dans le futur : étrange sentiment.

 

En attendant, Poupette & moi, nous nous envolons ce soir pour Paris. Chéri-chéri nous rejoindra dans 3 semaines pour des vacances en famille bien méritées.
J'ai le sentiment de tourner une petite page : dire au revoir, dire adieu... me dire qu'à la rentrée, une nouvelle page va se dessiner avec des nouvelles rencontres... et surtout ce sera notre dernière année à Delhi.

Mais avant, je vais profiter de mon séjour en France :
- boire l'eau du robinet
- ne pas passer au karcher tous les fruits & légumes que j'aurais achetés
- acheter des produits frais sans trop se poser de questions (viande, poissons, laitage, etc)

- se perdre dans les rayons des supermarchés
- passer 2h à faire les courses tant le choix sera difficile
- se balader dans les rues sans avoir trop chaud (vu la météo, y'a aucun risque de ce côté-là)
- aller faire les magasins & voir autre chose que des sarees
- ne plus mourir de chaud sous 45°C (juste mourir de froid)

- boire des cafés à des terrasses
- revoir la famille, les amis...
- réapprendre à conduire, à faire le ménage, la vaisselle, à ranger....

1ère mission : l'avion en tête à tête avec Poupette.
Heureusement le vol est de nuit, avec un peu de chance, elle va dormir... et moi aussi !

Sinon, il fallait que l'Inde me rappelle que c'est le pays des galères.
Coupure d'électricité en ce début d'après-midi... et là, surprise : l'nverter ne fonctionne plus !!! Donc zéro clim, zéro ventilo, le frigo out, etc... Les coupures ne durent jamais très longtemps en général : celle-ci, 5 min, ouf !
Mais l'Inde, c'est aussi le pays du service (pas tjs bien fait, certes). Nous sommes dimanche, mais appelons tout de même Deepak, Mr Inverter... qui répond au téléphone & qui nous envoie qqn dans 10 min.
Voilà, voilà.

Prochain billet en direct de la France !
Bises à tous
Merci à vous qui me suivez régulièrement, moins régulièrement.

Soma

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 12:19

    Sylvie qui tient le blog "Le coin des voyageurs" a publié un petit article polémique sur la femme expat' ICI. Je sais qu'elle voulait juste être taquine & sortir les gros clichés. Cependant, j'ai eu envie de lui répondre.

 

    Pour commencer, je pense que la décision d'une expatriation est une décision à 2, surtout lorsque la femme devra mettre son boulot & ses diplômes au placard pour revertir sa jolie robe de desperate housewife !
    La vie est sans doute totalement différente selon le choix du pays. Il est évident que s'expatrier à Rome, Montréal, San Francisco, Sidney, Luanda, Kuala, Hong Kong.... ou New Delhi, ce n'est pas vraiment la même chose.

 

expatriation.jpg

(image trouvée ici)

 

    Je vais donc reprendre les points de Sylvie :

- habiter dans un pays lointain qui fait rêver ses copines.
Si l'Inde fait rêver pas mal de monde en terme de vacances, je doute fort que c'est le rêve de tous que de venir vivre ici. Vu la difficulté à remplacer certains personnes à des postes d'expat, j'en doute :)
- vivre dans un joli logement.
Nous avons en effet multiplié notre surface parisienne par 6 et avons un appartement que nous apprécions avec les défauts indiens : débit d'eau moyen (correct par rapp à la moyenne), galère pour avoir de l'eau chaude l'hiver, l'eau froide est tiède en été, coupure d'électricité, infiltration d'eau, peinture qui cloque etc...
- avoir du personnel de maison (bye bye ménage, repassage, corvées…) :
Et oui ! Mais si on vous offrait la possibilité d'avoir du personnel de maison, oseriez-vous dire non ? Il faut savoir que Delhi est une ville extrêmement poussiéreuse... il est nécessaire de faire le ménage quotidiennement. Même ainsi, on se retrouve avec des petits pieds bien gris le soir.... le we, qd la maid n'est pas là, ce sera noir pour les pieds. (Notre maid ne vient pas le we... nous avons décidé de ne pas l'exploiter complètement... oh que nous sommes bons)
- avoir une nounou à plein temps pour les enfants :
Idm, vous avez 1 ou 2 enfants en bas âge... la possibilité d'avoir une nounou s'offre à vous, vous dîtes non ? Je n'ai que Poupette... C'est ma maid qui remplit ce rôle & ça me va très bien ainsi.
- peut-être même un chauffeur, un jardinier, une cuisinière.
Il y en a des familles qui ont une team entière chez eux. Ce n'est pas notre cas, car nous n'avons pas besoin. Notre équipe de choc : maid & chauffeur nous convient. Pour le chauffeur, venez voir la conduite en Inde & on en reparle :)
- avoir enfin du temps pour soi :
Oui & non, il est facile de se retrouver avec un emploi du temps rempli.... certes d'activités plutôt de loisirs que de travail... La gestion de la maison prend du temps (sauf si on délègue tout à la maid)... Faire ses courses est assez complexe : pas de supermarché... chaque produit à chaque endroit.
- un bon confort financier :
on quitte son boulot, sa maison, ses amis, sa famille.... ce n'est pas pour se retrouver à l'eau & au pain sec... (ou au chai & au naan)

- des opportunités de voyages dans les pays alentours
Oui, nous préférons voyager dans les pays voisins plutôt que rentrer en France pour chaque vacance (d'ailleurs nombre de jours de vacances bien inférieurs que ce qu'on avait en France). Et vous ? vous ne partiriez pas en vacances si vous le pouviez ?

   Voilà pour cette 1ère partie.
  

   Attaquons la 2è partie(paroles d'un certain Mr B, "expat" installé à HK)

 

- Elles s’ennuient ! Elles avaient peut-être un job intéressant qu’elles ont abandonné pour suivre leur compagnon. Sans boulot, déchargées des corvées ménagères, de la garde des enfants et avec un conjoint souvent absent (il est venu pour travailler, lui !), elles ont trop de temps libre.
Je ne crois pas qu'elles n'ennuient. Il y a des tas de manières de s'occuper. Des activités de loisirs, des activités professionnelles, des activités caritatives... on s'occupe !
  - Elles râlent (un mal français) ! Les règles du pays, les horaires, le climat… Elles ne trouvent pas de bon pain, de vin ou de fromage.
Les françaises, où qu'elles soient : elle râlent ! En Inde, aussi !
- Elles traitent mal leur personnel ! Enfin, pas vraiment, mais elles adoptent facilement les normes en vigueur dans le pays. Et ce n’est pas toujours très social.
Alors là, je rectifie le tir. Le salaire du personnel est indécent : oui ! Les expat payent le double par rapport aux employeurs indiens. Donc oui, c'est indécent, ms les maids, les chauffeurs, préfèrent bosser pour des expat. Je pense qu'on les exploite bcp moins que les indiens et qu'on les traite plutôt bien.
- Elles ne fréquentent que le cercle fermé des expats.
Il est diffcile de fréquenter les indiens... c'est un fait. Oui, on reste entre expat & même entre français, parce que c'est notre langue (je ne suis pas bilingue même si je me débrouille en anglais), parce qu'on a besoin d'être soudé & se soutenir dans cette vie quotidienne pas tjs évidente.
- Leurs enfants sont mal élevés ! Ils sont traités comme des rois par les nounous, ne fréquentant que des enfants d’expats et sont très gâtés.
Les parents restent les parents, à eux d'éduquer leur enfant en expliquant au personnel comment se comporter avec eux. Cela n'est pas tjs facile, car effectivement, les nounous ont tendance à laisser tout faire aux enfants...
- Elles n’apprennent pas la langue du pays. Pas besoin dans le monde des expats.
J'ai pris des cours d'anglais. Je sais 2-3 mots d'hindi...
- Elles ne pensent qu’à faire les magasins et à organiser leurs week-ends et quelques voyages pour les vacances scolaires.
New Delhi, ville du shopping, c'est bien connu, hein ? Ha ha ha... Le shopping, non... Oui, on part parfois en we, en vacances pour souffler... pas vous ?
- Et en plus elles se plaignent ! Leur famille, leurs amis, leur métier…leur manquent.
Et vous ? votre famille vous saoule ? vos amis st chiants ? Quant au boulot, c'est le stress... chacun se plaint différemment ?!

 

Pour mémoire et attention aux préjugés :)

expat


   La vie d'expat' à Delhi n'est pas tous les jours rose, mais nous avons conscience d'être des privilégiés, d'avoir la chance de vivre une expérience enrichissante.

Oui, nous avons la belle vie
Oui, nous avons des galères
Oui, nous nous amusons
Oui, nous râlons
Oui, nous rions
Oui, nous pleurons.
Mais, en fait, nous ne faisons que vivre
Comme vous
Ici ou ailleurs !!!


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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 02:47

Vivre en Inde, c'est vivre une myriade de galères...
En 2 ans, nous en avons déjà pas mal cumulé... et il reste encore 1 an. J'espère que j'aurais vécu en 3 ans mon lot de galères pour ensuite être tranquille jusqu'à la fin de ma vie !

Vous voulez une petit liste :
- Clim en panne
- FAN (ventilo au plafon) en panne
- Punaises de lit
- Cafards dans la cuisine
- Chute du chauffe-eau
- Décès d'un écureil dans la clim
- Fuite d'eau quand il pleut
- infiltration d'eau dans les murs lors de la mousson
- Ré infiltration 1 semaine après avoir refait la peinture
- Lave linge 1 out....
- Lave-linge 2 out
- des ouvriers qui doivent passer, qui ne passent pas.
- des ouvriers qui ne devaient pas passer, qui passent.
- des livraisons à 22h en rickshaw
- Coupure d'électricité en période de forte demande
- Faire changer les ampoules qui s'éteignent dès le lendemain
- Devoir déménager pour 1 an... et finalement, non (ouf)....
....


Et maintenant, c'est au tour... du frigo !
frigo.jpg

Je voyais depuis qq mois qu'il peinait un peu... que de la givre se mettait sur les parois.
On priait les dieux du frigo tous les soirs pour qu'il tienne encore... encore 1 an... encore un peu.
Sauf qu'hier, il a fini par s'endormir arrêtant de cracher son froid, regardant avec dédain les aliments en son sein agoniser avec la température qui montait, centième de degré par centième de degré...

 

Le frigo est mort, vive le (nouveau) frigo !
Comment vivre sous 40°C sans frigo : impossible !
Pas le temps de chercher un frigo d'occas !
Vite sauvons ce qui peut être sauvé (merci copine si tu passes par là) !
Courons chez Mr Gros Electro et achetons un frigo !
Galère en cours, donc...
La fin de la galère, lorsque ce nouveau frigo sera installé & qu'il fonctionnera.
En attendons, croisons les doigts... et prions encore les dieux des frigo !

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 07:00

Bonjour à tous,

 

   Habituellement je ne programme jamais mes billets... Je les rédige & je publie ; parfois je fais un brouillon, mais c'est rare. Comme je vais partir en vacances 1 semaine visiter le Rajasthan (enfin un bout), j'ai eu envie de programmer un petit article durant mon absence.

 

   Holi, la fête des couleurs annonce l'arrivée du printemps. Les indiens disent que la veille de Holi, on met un gilet & après Holi, on n'en a plus besoin. Effectivement, depuis Holi, on voit les températures grimper, grimper, grimper.... A peine, nous avions rangé nos radiateurs, qu'il faut vérifier l'état de nos ventilo de plafond.... voire de nos clim's !
En ce début avril, les températures à Delhi sont de 23°C le matin & 37°C l'après-midi... et cela va continuer à grimper jusqu'à dépasser allègrement les 40°C, tentant p-être de réaliser un nouveau record !

 

eau-robinet.jpg

 

   Avec ces températures, l'eau froide est... chaude !
En effet l'eau est stockée dans un énorme baril sur les toits.... en plein soleil... et souvent, ils sont noirs ! Je vous laisse imaginer la température en plein soleil qd il fait 37°C à l'ombre ! Résulat, on ouvre le robinet d'eau froide, et bien on a de l'eau tiède, voire chaude.
En hiver, on met une éternité à chauffer l'eau (qui pour le coup est froide) et on se douche avec l'eau chaude à fond & un tout petit peu d'eau froide. En été, c'est l'inverse : eau "froide" à fond & très peu d'eau chaud... Je vous rappelle, qu'on a des petits interrupteurs pour allumer le ballon d'eau pour chauffer l'eau.... En été, c'est plus cool, y'a moins à chauffer !

 

A bientôt
S.

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 14:20

 

Des millions de filles ne naîtront jamais, ici en Inde.
Des millions d'hommes n'auront jamais de femmes, ici en Inde.
Parce qu'ici, en Inde, il vaut mieux avoir un garçon pour travailler, pour transmettre ses biens.
Parce qu'ici en Inde, il faudra payer une dot pour la fille qui se mariera (même si la dot est interdite depuis 1961)
Ici en Inde, il n'y a pas assez de femmes et/ou trop d'hommes
...

Malgré des campagnes de sensibilisation voire de répression, je crois que la route est encore longue, très longue pour "rééquilibrer" la population...
A chaque échographie, on signe un papier reconnaissant qu'on ne saura pas le sexe de l'enfant. Je ne vous cache pas qu'en tant qu'expatriés, nous avons la possibilité de savoir si c'est une fille ou un garçon, sous réserve d'avoir un échographiste sympa & habitué à suivre des expat, car a priori, quelque soit le sexe, on sera heureux !

 

Article trouvé sur slate.fr :
http://www.slate.fr/lien/52013/inde-echographies-avortements-selectifs

 

La généralisation des échographies inquiète l’Inde. Le deuxième Etat le plus peuplé au monde vient d’ouvrir une enquête sur les machines à ultrason bon marché importées de Chine, responsables d’un accroissement des avortements sélectifs, selon le Telegraph.

L’exemple chinois est célèbre. Entre 2000 et 2004, 124 garçons sont nés en moyenne pour 100 filles, alors que la moyenne mondiale se situe entre 103 et 107, rappelait William Saletan sur Slate.fr. Mais les IVG discriminatoires effectuées au détriment des filles sont aussi nombreuses en Inde.

Or, depuis quelques années, de nouveaux appareils produits en Chine ont fait irruption sur le marché indien, permettant d’effectuer une échographie à des prix beaucoup plus bas. Si cette «démocratisation» facilite l’accès aux soins, elle a également entraîné une recrudescence du nombre des avortements sélectifs, en permettant de connaître le sexe du fœtus à moindre coût.

Conséquence, le nombre de filles indiennes est aujourd’hui de 914 pour 1.000 garçons, contre 927 en 2001. Pour inverser la tendance, le ministère de la Santé indien étudie donc la possibilité de mettre en place des taxes afin de rendre l’utilisation des machines à ultrason en provenance de Chine plus onéreuse. Une stratégie à double tranchant puisque le coût augmenterait aussi pour une utilisation médicale des appareils, pour vérifier que le fœtus n’a pas de malformation par exemple.

Effectuer une échographie dans le seul but de révéler le sexe d’un fœtus à une femme enceinte est puni par la loi indienne. Pour la première fois, un médecin coupable de telles pratiques avait été condamné en 2006 à deux ans de prison, rapporte le New York Times. Un symbole qui n’a pas beaucoup enrayé le phénomène, dont les causes sont ancrées dans la société indienne explique RFI:
«La société indienne est depuis longtemps dominée par les hommes. Dans les campagnes, le garçon est considéré comme une force de travail (…). Les filles sont considérées comme inférieures et comme une charge économique puisqu’il faudra payer la dot.»
(...)

Mais l’avortement sélectif n’est pas le seul problème auquel l’Inde doit faire face. Comme le rappelait l’écrivaine Kishwar Desai dans le Guardian:
«Des femmes meurent chaque jour en Inde parce qu’elles n’ont pas pu atteindre un hôpital à temps pour accoucher, qu’elles soient enceintes d’un garçon ou d’une fille.»

Daniel Hughes.


Si vous voulez un petit peu plus d'info, j'ai trouvé cet interview, de 2009, de Bénédicte Manier, qui a écrit Quand les femmes auront disparu : L'élimination des filles en Inde et en Asie :
http://www.avortementivg.com/article-27092759.html

 

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